jeudi 23 avril 2009

Eastern Oregon landscapes










C'est le printemps !

Les arbres sont en fleurs, les températures grimpent et les jupes des filles raccourcissent à mesure que les jours rallongent... Du coup, l'ours granvillais sort aussi de son hibernation et prend le temps d'alimenter le blog !
Désolé pour ce long silence.

Je viens de passer quelques jours dans l'est de l'Oregon, pas très loin de l'Idaho. Une région plus sèche que l'ouest (à peine 350 mm de pluie/an), plus chaude aussi, désertique et montagneuse. Un avant-goût des grands espaces de ce fameux "wildwest" américain en somme.

Une plongée au coeur de l'Amérique profonde également. Cette Amérique rurale, républicaine et fière de ses "boys" partis en Irak pour sauver "la paix"... Cette Amérique qui semble s'être figée dans l'histoire, où les villes-rues ressemblent encore à celles bâties au temps de la conquête de l'ouest. Welcome to deep America !
Joseph, l'un des derniers villages avant Hells canyon (le canyon le plus profond des Etats-Unis) et l'Idaho.
Wallowa lake.
Sur la route de Baker city.

Baker city, étape importante du temps de "l'Oregon trail" et de la ruée vers l'or et de la colonisation de l'Oregon.
No comment...
Mitchell : l'un des deux ou trois bleds encore habités (quelques centaines d'âmes) sur la route des "John Day fossils bends". Pour ceux qui se souviennent du film, il y a ici un air de Deliverance... Il y a même un type qui joue du banjo au grocery store...
John day fossil bends - L'est de l'Oregon a été secoué par de nombreux mouvements tectoniques au fil des âges géologiques : dérive de la plaque américaine vers l'Asie entraînant de nombreuses failles et plissements de terrain, montée du magma, volcanisme etc. Les paysages actuels proposent une promenade à ciel ouvert à travers cette riche histoire géologique.
Message d'amour...
Kung Fu fighting...
La chaîne des Cascades, massif montagneux édifié autour d'un chapelet de volcans appartenant à la ceinture de feu du Pacifique, joue le rôle de barrière climatique: les sommets "stoppent" les nuages et l'ouest de la chaîne reçoit ainsi des pluies deux à trois fois plus abondantes que l'est oregonien.
Mont Jefferson Mont Hood

jeudi 25 décembre 2008

Pour les fans de Georges Eddy...


Les américains sont décidément des grands enfants.
Quoiqu'ils fassent, faut que ça claque, que ça brille, que ça fasse du bruit. Le goût pour le show est immodéré.
Le sport professionnel US en est l'un des plus beaux exemples : jeux de lumière, "gros son", pom-pom girls, hymne national avant chaque match... ça envoie.
Et quoiqu'on en dise, c'est super impressionnant !
Avec Magic Dom', meneur légendaire du BIPG (...), nous avons assisté au Portland Trailblazers vs. Denver Nuggets, au milieu de 28 799 spectateurs en délire.
Le Rose quarter arena : une enceinte de basket de 30 000 places,, comme les States en comptent par dizaines. A guichets fermés à pratiquement tous les matchs...
L
L'hymne national précéde tous les évènements sportifs aux States. Patriotes les ricains? Non, sans blague !


Le Kid de Pont-l'Evêque : Nicolas Batum (n°88)
A chaque temps-mort, les pom-pom girls entrent en scène.



A la fin des quarts-temps il faut bien occuper les spectateurs : concours de danse, air guitar... Le tout retransmis sur l'écran géant sur lequel on peut s'admirer...
Victoire des Blazers ! Envoyez les papelitos !

lundi 22 décembre 2008

Portland sous la neige...


"De la neige à Portland? Autant de chance d'en voir qu'en Normandie..."
Encore une certitude que l'on m'avait servi à mon arrivée,
tout comme les huit mois de pluies...
Car de la neige, il y en a en quantité !

Je vis en ce moment un épisode climatique exceptionnel pour la région :
dix jours consécutifs de froid, des températures à -7° degrés celsius, 30 à 50 cm de neige dans les rues... La vague de froid qui touche le nord-ouest ne fait pas semblant.
Certains disent qu'ils n'ont pas vus ça depuis 25 ans ! En fait, on a battu des records vieux de 40 ans...

Les écoles sont fermées (une semaine de congés de rab' en passant pour les profs, merci bien...), les transports urbains pertubés, les avions retardés, annulés, les habitants déboussolés...
C'est l'alerte générale, relayée 24h/24 par les télés locales qui n'ont pas à se casser la tête pour la programmation : bulletin météo toute la journée! On parle d' Artic blast.

Les Américains sont habitués à tout maîtriser, à vivre dans un cocon, à être assistés dans les moindres gestes quotidiens.
Quand survient ce genre d'évènement naturel, c'est la cata !
Pas de transport pour aller en ville, seuls quelques courageux redécouvrent l'usage, les bienfaits et les plaisirs de la marche à pied.
Certains font appel aux grands moyens : raquettes ou ski de fond !
D'autres enfin en profitent pour la jouer fun et sortent les snowboards sur les rues pentues de la ville.
Balades en sous-bois enneigés, retour de promenade les pieds trempés, petite tisane au coin du feu... on se croirait en moyenne montagne !
C'est particulièrement cool pour mon frère : premier voyage en avion, première visite aux States... il découvre également pour la première fois les plaisirs de la neige !
C'est vraiment super de pouvoir partager ces moments ensemble.

mercredi 3 décembre 2008

Volcan de mes vingt ans...



Visiter un jour le Mont Saint-Helens…
C’est un vieux rêve que je caressai depuis mes années de fac de géographie. A l’époque, l’étude de ce volcan m’avait fasciné. Depuis le week-end dernier, le rêve est devenu réalité : j’ai parcouru les 90 kms séparant Portland du Mont Saint-Helens, chaussé les godasses de rando et, le temps d’une journée, approché celui que les Indiens appelaient «la montagne de feu»…



Le Saint-Helens est surtout connu pour son éruption du 18 mai 1980 qui causa la mort de 57 personnes. Ce jour-là, après plus d’un siècle de sommeil, le volcan connu des secousses si violentes qu’elles entraînèrent la rupture totale de son flanc nord : le sommet s’effondra sur plus de 400m de hauteur, un gigantesque glissement de terrain ravagea les paysages sur des centaines de km² alentour, les nuées ardentes soufflèrent la végétation. Les cendres volcaniques touchèrent un quart de la superficie des Etats-Unis et on retrouva des dépôts jusqu’au nord du Texas !




Près de trente ans plu tard, les stigmates de cette éruption restent bien visibles, même si la vie animale et végétale reprend peu à peu ses droits aux abords du volcan. On peut notamment observer aujourd’hui une importante harde de wapiti , environ une centaine d’individus Depuis 1982 le Mont Saint-Helens est classé « monument national » et le site est protégé.







Le volcan, toujours en activité, fait partie de la chaîne des Cascades et de l'arc volcanique des Cascades, lui-même appartenant à la "ceinture de feu" du Pacifique qui comprend environ 160 volcans actifs.